Les moteurs électriques
à courant alternatif
7 - Réalisations technologiques
7.3 Fonction commande de puissance
7.3.2 Circuits de puissance électrique
- Actionneurs électriques : typologie, principaux domaines
d'emploi, (vitesse constante ou variable).
7.3.2 Circuits de puissance électrique
- Structure d'un circuit de distribution (alimentation et
puissance) d'un moteur asynchrone : fonction et schématisation des constituants,
intégration des fonctions.
Moteur asynchrone :
Présentation
:
C'est un moteur qui se caractérise par
le fait qu'il est constitué d'un stator (inducteur) alimenté en courant
alternatif et d'un rotor (induit) soit en court-circuit, soit bobiné aboutissant
à des bagues dans lesquelles le courant est créé par induction. Ces moteurs
ont la particularité de fonctionner grâce à un champ tournant.
On distingue 2 catégories de moteur asynchrones en fonction
du type de rotor :
- les moteurs asynchrones à rotor en court-circuit, de
faible puissance.
- les moteurs asynchrones à rotor bobiné à bagues dans
lesquelles l'enroulement du rotor aboutit à des bagues par l'intermédiaire
desquelles on peut insérer des résistances. Ils sont de grande puissance.
Les moteurs asynchrones peuvent démarrer
par leurs propres moyens s'ils sont polyphasés. Le couple de démarrage des
moteurs asynchrones est faible.
C'est un moteur dont la vitesse est proportionnelle à la
fréquence du courant :
n = fréquence de rotation
f = fréquence du courant
p = nombre de paire de pôles
Précautions
de câblage :
Pour le pilotage de ces moteurs, il est
impératif de séparer la tension de commande de la tension de puissance.
La tension de commande doit être en très basse tension 24 Volts puisqu'un
opérateur humain sera amené à intervenir et la tension de puissance sera
en basse tension 380 V. Il sera donc nécessaire de différencier physiquement
sur un circuit, ces deux tensions.
Schématisation
:
Démarrage direct d'un moteur triphasé par disjoncteur-moteur
Commande locale (uniquement)
L'appareil assure la commande manuelle locale, protège
contre les courts-circuits et les surcharges.
Protections assurées
Par un déclencheur magnéto-thermique tripolaire, incorporé
à l'appareil, contre les courts-circuits (éléments magnétiques), contre
les surcharges faibles et prolongées (éléments thermiques).
En option, un additif limiteur branché en série avec
les pôles du disjoncteur-moteur permet d'augmenter le pouvoir de coupure
de l'appareil.
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Démarrage direct d'un moteur monophasé par discontacteur avec interrupteur
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Commande locale
L'association d'un interrupteur, d'un contacteur et d'un
relais de protection thermique dans un coffret, autorise la coupure
en charge et protège contre les surcharges.
Conformément aux normes d'installations en vigueur, chaque
départ doit être protégé contre les courts-circuits par des fusibles
ou un disjoncteur placés en amont.
Protections assurées
Par un relais tripolaire de protection thermique contre
les surcharges faibles et prolongées.
Verrouillage de l'ouverture du coffret si l'interrupteur
n'est pas ouvert.
Fonctionnement du circuit de puissance
Fermeture manuelle de l'interrupteur Q1
Fermeture de KM1.
Q1 : calibre In moteur.
KM1 : calibre In moteur en fonction de la catégorie d'emploi.
F1 : calibre In moteur.
Fonctionnement du circuit de commande
Impulsion sur marche.
Fermeture de KM1.
Auto-alimentation de KMI.
Arrêt : impulsion sur 0, ou par déclenchement du relais
de protection thermique FI.
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Protection électromagnétique
Par relais à maximum de courant
Protection des installations soumises à des pointes de
courant fréquentes et importantes.
Raccordement du circuit de puissance
Insérer dans chaque phase ou fil d'alimentation, un relais
électromagnétique.
Fonctionnement du circuit de commande (schéma):
Commande 2 fils (sans auto-alimentation).
KM1 fermé.
Pointe de courant importante.
Déclenchement de F2, F3 ou F4.
Ouverture de KM1 par F2, F3 ou F4.
Rétablissement instantané du contact du ou des relais
déclenchés.
Fermeture de KM1 après impulsion sur le bouton-poussoir
marche.
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Définition
Le sectionneur est un appareil mécanique
de connexion capable d'ouvrir et de fermer un circuit lorsque le courant est
nul ou pratiquement nul afin d'isoler la partie de l'installation en aval
du sectionneur.
- Le sectionneur n'a pas de pouvoir de coupure ou de fermeture.
- La coupure doit être visible soit directement par observation
de la séparation des contacts, soit par un indicateur de position si les
contacts ne sont pas visibles.
- Le sectionneur peut-être verrouillable par un cadenas en
position ouvert. C'est une sécurité sur un circuit des personnes qui travaillent
en aval du sectionneur
Dénomination
d'un sectionneur
- Nombre de pôles.
- Valeur de la tension.
- Courant nominal.
- Contacts auxiliaires.
- Nature de la commande.
- Système de fixation.
Symboles
Rôle des
différents organes
- Les contacts principaux permettent d'assurer le sectionnement
de l'installation, c'est une fonction de sécurité obligatoire.
- Les contacts auxiliaires permettent de couper le circuit
de commande des contacteurs avant l'ouverture des pôles du sectionneur ce
qui évite la coupure en charge. De même à la mise sous tension, le circuit
de commande n'est fermé qu'après la fermeture des pôles du sectionneur.
- La poignée de commande peut être verrouillée en position
ouverte par un cadenas (sécurité opérateur pour la maintenance).
Le sectionneur avec fusibles et contacts auxiliaires
offre la possibilité, en enlevant les cartouches fusibles et par fermeture
du sectionneur, d'alimenter uniquement le circuit de commande et ainsi
de pouvoir tester un équipement automatique sans risque au niveau des
organes de puissance. En effet, les organes de puissance n'étant pas
alimentés, il est possible de simuler un cycle de fonctionnement d'un
système automatique.
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- Q est un contact qui est lié directement au sectionneur porte-fusible.
Si celui-ci est ouvert il n'y aura pas d'alimentation du circuit de commande.
- Arrêt est un contact qui permet l'arrêt du moteur.
- F est un contact à ouverture qui se déclenche si le moteur
subit une trop forte intensité.
- bp1 et bp2 sont les boutons poussoir à fermeture qui vont
permettre le pilotage du moteur dans un sens ou dans l'autre.
- km1 et km2 sont des contacts à fermeture liés aux deux contacteurs.
On utilise aussi des contacts à ouverture qui empêcheront la possibilité d'avoir
une commande de rotation du moteur dans les deux sens. L' inversion du sens
de rotation est obtenu en croisant deux des conducteurs de phase d'alimentation,
le troisième restant inchangé. On inverse ainsi le sens du champ tournant
et par conséquent, le sens de rotation du moteur. Pour plus de sécurité une
liaison mécanique lie les deux contacteurs empêchant ainsi tout risque de
manoeuvre malencontreuse.
Inversion du sens de marche :
L'inversion du sens de marche est obtenu
en croisant deux des conducteur de phase d'alimentation, le troisième restant
inchangé. On inverse ainsi le sens du champ tournant , et, par conséquent,
le sens de rotation. Un verrouillage mécanique est nécessaire pour éviter
le court circuit entre les deux phases dans le cas où les contacteurs KM1
et KM2 seraient fermés ensemble. Un verrouillage électrique par les contact
KM1 et KM2 permet de compléter le verrouillage mécanique dans le cas où ce
dernier serait défaillant.
Conclusion
:
Avantages :
simplicité de l'appareillage.
couple important.
temps de démarrage minimal pour un moteur à cage.
Inconvénients :
Appel de courant très important Intensité de Démarrage
= 4 à 8 Intensité Nominale.
Démarrage brutal.
Emplois :
Moteur de petite puissance.
Machine ne nécessitant pas une mise en vitesse progressive.
Machine nécessitant un bon couple de démarrage.
Définition :
Un fusible est un appareil de connexion dont la fonction
est d'ouvrir par fusion d'un ou de plusieurs de ses éléments conçus et calibrés
à cet effet le circuit dans lequel il est inséré et d'interrompre le courant
lorsque celui-ci dépasse, pendant un temps suffisant, une valeur précisée.
Symboles :
Structure
Différentes classes de fusibles :
Selon l'utilisation on choisira entre 3 classes d'éléments
de remplacement.
Classe gI : fusible d'usage général.
Ils protègent contre les surcharges et les courts-circuits. Ce sont les
fusibles d'usage général (g).
Classe gII : fusible d'usage général
temporisé dont le temps de fusion est retardé.
Classe aM : Accompagnement moteur
: ces fusibles sont prévus uniquement pour la protection contre les court-circuits.
Ils sont surtout prévus pour la protection des moteur à courant alternatif.
La protection contre les surcharges doit être assurée par un autre dispositif
tel que relais thermique par exemple. Ces fusibles sont de couleur verte
Caractéristiques des fusibles :
Tension nominale : 250, 400, 500, 660V.
Courant nominal (In) : c'est le
calibre du fusible ou de la cartouche de remplacement .
Courant de non fusion (Inf) : c'est
la valeur du courant qui peut être supporté par l'élément fusible pendant
un temps conventionnel sans fondre.
Courant de fusion (If) : c'est
la valeur du courant qui provoque la fusion du fusible avant la fin du temps
conventionnel.
Durée de coupure : c'est le temps
qui s'écoule entre le moment où commence à circuler un courant suffisant
pour provoquer la fusion et la fin de fusion.
Courbe de fonctionnement d'un fusible
: on exprime le temps de fusion en fonction de l'intensité, ce qui se traduit
par deux courbes
L'intérêt du contacteur est de pouvoir être commandé à distance
au moyen de contacts, peu encombrants et sensibles, actionnés manuellement
ou automatiquement.
Définition :
Le contacteur est un appareil mécanique de connexion
ayant une seule position repos, commandé autrement qu'à la main, capable
d'établir, de supporter et d'interrompre des courants dans les conditions
normales du circuit, y compris les conditions de surcharge en service.
Un contacteur dont les contacts principaux sont fermés
dans la position de repos est appelé rupteur.
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Constitution générale :
Contacteur à translation :
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Différents organes :
Les pôles ou contacts principaux (contacts fixes et mobiles)
Les pôles sont les éléments de contacts qui permettent d'établir
et d'interrompre le courant principal.
Le pôle est défini par les valeurs nominales de courant et
de tension qui définissent en partie le contacteur. On utilise des contacteur
à soufflage magnétique pour les circuit ayant des intensités de 200 à 3000
A. Le soufflage de l'arc électrique a pour but d'éviter l'usure prématurée
des contacts par électro-érosion.
organe de manœuvre : électro-aimant
Le circuit magnétique de ce type d'électro-aimant est feuilleté
de manière à réduire les pertes par courant de Foucault dus à la présence
d'un flux alternatif.
Lorsque l'électro-aimant est ouvert, la réluctance du circuit
magnétique est élevée ce qui revient à dire que la réactance de sa bobine
est faible. Il en résulte, dans ces conditions, un appel de courant très
supérieur au courant permanent que consomme la bobine à circuit magnétique
fermé.
L'intensité, à circuit magnétique ouvert, peut atteindre
6 à 10 fois celle du circuit fermé pendant une fraction de seconde. L'électro-aimant
peut être alimenté en courant continu ce qui permet d'avoir une plus grande
force d'attraction.
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Principe de fonctionnement :
Le relais thermique utilise la propriété d'un bilame
formé de deux lames minces de métaux ayant des coefficients de dilatation
différents. Il s'incurve lorsque sa température augmente. Pour ce bilame
on utilise un alliage ferro-nickel.
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Chaque relais comprend trois bilames constitués chacun
de deux métaux dont le coefficient de dilatation est différent. Un enroulement
chauffant est raccordé en série sur chacune des phases avec une section
adaptée à l’intensité à surveiller. Lors d’un incident, le courant absorbé
par le récepteur augmente, les bilames se déforment et actionnent un
mécanisme pour manœuvrer les contacts. Le contact inséré dans le circuit
de commande du contacteur provoque la mise hors tension du récepteur.
Ils sont munis d’un système de réarment qui peut s’effectuer lorsque
les bilames sont suffisamment refroidis. Certains relais thermique possèdent
un réarment automatique qui permet la remise en service du récepteur
lorsque les bilames sont froids, système déconseillé par sécurité pour
les utilisateurs, redémarrage automatique et pour les récepteurs risque
de dégradation.
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Position à froid
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Position en fonctionnement
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Déclanchement
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Le relais thermique, permet de protéger un récepteur contre les surcharges
faibles et prolongées. Il permet de protéger efficacement contre les
incidents d'origines mécanique, chute de tension, déséquilibre des phases,
manque d'une phase. Le relais thermique est utilisable en courant continu
et alternatif, les relais thermiques sont généralement tripolaires.
Les relais thermiques sont utilisables
en courant triphasé, courant continu, courant monophasé et diphasé.
Ils sont insensibles à la variation de la température ambiante, les
bilames sont compensées. Les bilames de compensation sont soumis à la
température de l’air ambiant ils se déforment de façon opposés aux bilames
principaux. Ils sont capables de déceler un manque de phase, un déséquilibre
sur les phases. Le système différentiel permet de contrôler si le courant
qui traverse les bilames est identique sur les trois circuits (manque
de phases, fusion d’un fusible, déséquilibre). Les relais thermiques
doivent être associés à un contacteur et à des fusibles. La plage de
réglage est affichée en ampères-moteur, le réglage doit correspondre
et cela sans compensation à l’intensité plaquée sur le moteur.
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Relais thermique :
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Courbe de déclenchement :
C'est la courbe représentant
le temps de déclenchement en fonction des multiples de l'intensité
de réglage. L'intensité minimale de déclenchement est égale, en général,
à 1.15 fois l'intensité de réglage
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Choix d'un relais thermique :
Lorsqu'un contacteur est muni d'un relais
thermique, l'ensemble constitue un discontacteur. Le contacteur n'est pas
apte à couper des courant de court-circuit, il doit être associé à des fusible
du type aM qui interviennent au-delà du pouvoir de coupure du contacteur.
On peut tracer sur un même graphique le courbe de déclenchement temps/intensité
du relais thermique et de la courbe de fusion du fusible. A l'intersection
des des courbes on a le pouvoir de coupure limite du contacteur.
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